Que boire avec une galette bretonne ?
Spécialité bretonne riche en sarrasin qui a traversé les frontières de sa région natale avec succès, la galette est un délice à déguster sur le pouce ou dans des versions plus gastronomiques. Apprenez à la marier avec les cuvées idéales.
Et cela fait bien longtemps que l’on en mange, puisqu’on en trouve les premières traces dès le XIIIème siècle. Sa création est directement liée au développement de la culture de sarrasin, céréale ramenée d’Asie lors de croisades. Elle était à l’époque le plat fétiche des paysans, notamment grâce à son coût peu élevé. En effet, il suffit de mélanger du lait, quelques œufs, de la farine de sarrasin et le tour est joué ! D’abord utilisée à la place du pain, elle devient ensuite un mets à part entière. On l’aime aussi bien dans sa forme la plus brute, généreusement recouverte de beurre salé, que garnie de divers ingrédients. Place à ses versions les plus connues et aux vins qui les subliment à merveille.
Avec une galette complète
Une recette d’une simplicité déconcertante, puisque vous n’avez qu’à y ajouter une touche de beurre, une tranche de jambon blanc, une bonne dose d’emmental râpé et un œuf au plat. Repliez-la sur l’ensemble et savourez ! Le jaune coulant contraste joliment avec le croustillant de la galette. Gourmand à souhait.
Découvrez notre recette de galette jambon - œufs - fromage !
Outre le cidre, ce qui va sans dire, on se tourne vers des vins rouges sur le fruit, trop de tanins pouvant prendre le pas sur sa délicatesse. Dans le Beaujolais, on opte pour un Moulin-à-Vent aux senteurs de cerise mûre, de violette, d’épices et d’iris. Toujours élégant, il se distingue en bouche par la finesse de sa trame tannique, son charnu et son velouté.
Un Alsace Pinot Noir également. Ce cépage est particulièrement bien adapté ici. Il dévoile des notes de cassis et de framboise, ainsi que d’agréables nuances vanillées lorsqu’il est élevé sous bois. Il est alors riche et structuré, avec une grande persistance et une bonne aptitude à la garde.
En Loire, deux possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez vous tourner vers un Saint-Nicolas-de-Bourgueil jouant sur les fruits rouges, le poivron, la réglisse et les épices. Son attaque est vive et laisse place à une matière ronde et une aromatique qui perdure.
Que les aficionados de vin blanc se rassurent, ils pourront servir sans hésiter un Valençay. Le nez impressionne par son intensité et les fragrances qui s’en dégagent. Le cassis rencontre le genêt avec volupté. Un équilibre fragile entre la puissance du Sauvignon Blanc et la finesse du Chardonnay. A la fois frais et souples, ils séduisent par leur soyeux qui vient envelopper la galette.
Avec une galette saucisse
Véritable délice traditionnel, la galette saucisse se déguste à la maison ou en flânant dans la rue. Les puristes n’y mettent qu’une saucisse de porc goûteuse, quand d’autres l’agrémentent de quelques oignons fondants et de moutarde. Quelle que soit votre préférence, faites confiance ici encore aux rouges fruités. Restez en Loire avec un Cheverny. Fruits rouges, épices et clou de girofle au rendez-vous. Ses tanins discrets se cachent derrière son fruit et sa fraîcheur. Un vin de caractère idéal aux côtés de ce mets.
Ou bien un Anjou oscillant entre nuances florales, fruitées et épicées. La fraîcheur est une fois de plus de mise. Structure et longueur en bouche finissent de parfaire l’expérience de dégustation.
Enfin, partez en Bourgogne avec un Irancy. Le pinot Noir est roi dans la région, et dans cette appellation moins connue que ses prestigieuses voisines. Framboise, griotte, mûre et violette composent sa palette aromatique complexe. Il est assez riche et corpulent pour s’imposer face aux saveurs de la galette saucisse, tout en lui apportant un peu de légèreté par sa vivacité.