Que boire avec un far breton ?

Que boire avec un far breton ?

Après l’incontournable galette au sarrasin, place à une autre spécialité bretonne, le bien nommé far breton. Un dessert fruité traditionnel et gourmand à souhait que l’on peut décliner selon ses envies… Et associer à de nombreuses cuvées.

Et pourtant, il était à l’origine un mets salé. Lors de sa création au XVIIIème siècle, il était fait à partir de farine de sarrasin et servi en accompagnement de la viande. Très vite, ce plat populaire laisse place à une version sucrée qui prend de l’ampleur lors des fêtes de village et des repas de famille. Et pour lui apporter encore plus de goût, on y a ajouté des pruneaux. La raison de ce choix ? Ce fruit sec venu d’Agen était utilisé comme monnaie d’échange contre la morue des pêcheurs bretons. Mais si vous n’en êtes pas très férus, n’hésitez pas à le remplacer par des fruits rouges, de délicieuses pommes caramélisées ou des morceaux de chocolat. Ils iront à merveille avec sa pâte moelleuse légèrement relevée d’un peu de rhum.
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Des cuvées empreintes de douceur

Commençons avec des nectars riches en sucre qui composeront un accord harmonieux. Attention toutefois à sélectionner des flacons qui pont preuve d’équilibre grâce à une belle trame acide pour éviter trop de lourdeur.
Dans la Loire, un Quarts de Chaume puissant et complexe qui se distingue par sa superbe opulence. A la fois vif et moelleux, il délivre une interprétation onctueuse du Chenin.
Dans le bordelais, un Cadillac Côtes de Bordeaux. Cette appellation est spécialisée dans la production de liquoreux qui rappellent souvent ceux de Loupiac ou de Sainte-Croix-du-Mont. Ici, le Sémillon, le Sauvignon Blanc et la Muscadelle profitent d’un micro climat singulier favorisant le développement de la pourriture noble. Résultat : une belle matière, une pointe de vivacité, et une formidable richesse aromatique.

Vous pouvez également vous tourner vers un vin doux naturel. Pour cela on se rend dans le Languedoc-Roussillon, région phare de ce type de breuvage. Misez sur un Muscat de Rivesaltes dont le nez évoque les fruits mûrs et exotiques, les agrumes, le raisin frais, la menthe et la rose. Entre finesse et fraîcheur, ils souligneront les saveurs du far breton tout en lui offrant une légèreté bienvenue.
Un mariage intense que vous pouvez aussi réaliser avec un Rasteau Rosé. Élaboré à partir de Grenache Noir, il surprendra vos convives, vous fera sortir des sentiers battus, et sera du plus bel effet avec des pruneaux ou des fruits rouges. Les fruits secs rencontrent l’abricot et le miel au sein d’un ensemble moelleux, ample et équilibré.

Ou des bulles généreuses

Autre option, des effervescents délicats avec juste ce qu’il faut de sucres résiduels pour ne pas trop contraster avec la douceur de ce mets.
Retour en Loire pour déboucher un Vouvray. On perçoit des fragrances d’acacia, d’agrumes, de coing confit et de miel. Un Chenin pétillant, typé, frais et résolument moelleux.
Sous le soleil du sud de la France, découvrez la Clairette de Die. Elle a la particularité d’être issue d’une méthode ancestrale. Cela signifie qu’elle est l’aboutissement d’une succession de fermentations naturelles, la dernière ayant lieu en bouteille. Et comme son nom l’indique, elle provient du cépage Clairette. A la dégustation, on devine des senteurs de pêche, d’abricot, d’églantine, ou encore de chèvrefeuille. Peu alcoolisé, joliment aromatique et subtil.

Enfin, traversez les frontières pour vous rendre en Italie et servir un Moscato d’Asti. Sa confection est similaire à celle du Prosecco, autre effervescent célèbre de nos voisins transalpins. Dans le verre, une belle douceur, des notes d’agrumes, de rose, de miel et d’épices douces, une structure robuste et une finale teintée d’amertume. Parfait aux côtés du far breton.

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