Que boire avec un brookie ?

Que boire avec un brookie ?

Avez-vous déjà goûté un brookie, cette douceur irrésistible qui combine deux délices bien connus des becs sucrés, le cookie et le brownie ? Véritable plaisir coupable, on aime la savourer au goûter comme en dessert.

Logiquement, il faut partir aux États-Unis pour découvrir qui a eu l’ingénieuse idée de réunir ces grands classiques de la pâtisserie. Bien que l’on en fasse mention plus tôt sur les blogs culinaires, c’est en 2014 qu’ouvre la première enseigne lui étant consacrée. Nous sommes à Los Angeles et les pop-up stores Milk + Brookies éclosent aux quatre coins de la ville. Il ne faudra pas attendre longtemps pour que le phénomène prenne de l’ampleur puisque Domino’s Pizza lance cette même année son Marble Cookie Brownie. D’autres marques suivront et ce qui ne devait être qu’une tendance s’impose comme un mets incontournable à manger sur le pouce ou au restaurant.

Le brookie ou quand le moelleux et la puissance chocolatée du brownie rencontrent le croquant et la subtilité du cookie, cela donne un péché mignon très apprécié des épicuriens en tous genres. Mais quels vins choisir pour l’accompagner ?

Brookie et vin muté

Au cœur de cette fusion gourmande, force est de constater que ce sont les saveurs du brownie qui dominent, le cookie apportant surtout de la diversité au niveau des textures. On mise donc sur des cuvées qui font bon ménage avec le chocolat. On peut ainsi compenser son amertume naturelle avec des vins mutés empreints de douceur.

Départ pour le Languedoc-Roussillon, région spécialisée dans la production de vins doux naturels. Optez pour un Banyuls aux arômes intenses de fruits rouges compotés, de cacao et de torréfaction. La bouche est ample, avec un gras contrebalancé par la structure et les tanins fins. Ou un Maury qui évoque lui-aussi le cacao et la torréfaction, avec une richesse et un soyeux remarquables.
Autre possibilité, un Macvin du Jura issu de jus de raisin non fermenté des cépages Poulsard et Pinot Noir, mêlé à du marc du Jura. On décèle des notes de framboise, de violette et de poivre blanc au nez comme en bouche. Fruité et chaleur au rendez-vous.
Pour ceux qui désirent voyager et traverser les frontières, allez à Porto. Du fruit encore, avec la groseille et la cerise. A cela s’ajoutent des touches de noisette et de pain grillé succulentes.

Brookie et vin rouge tannique

Et si vous souhaitez sortir des sentiers battus, misez plutôt sur des rouges à la trame tannique assumée qui fera écho à celle du cacao. Dans le bordelais, un Fronsac intense jouant sur les fruits rouges et les épices. Il oscille entre fruits noirs, café et notes grillées. Ses tanins denses et puissants sont toujours élégants et bien enrobés.
En Provence, un Bandol. Cassis, mûre, framboise, pivoine, mais aussi cannelle, sous-bois et truffe après quelques années de garde. Préférez-les avec une bonne dose de Mourvèdre pour profiter de sa structure tannique et de son caractère velouté.

Les crus de la Vallée du Rhône seront également du plus bel effet. Un Cornas par exemple qui sent la mûre, la cerise, le poivre et le sous-bois. Accordez-lui plus de temps et bénéficiez de ses fragrances de cuir et de truffe. Puissant et charpenté, il ne manque pourtant pas d’équilibre et de subtilité. La chaleur est de mise et vient joliment envelopper le brookie. Rustique, sauvage et captivant.
Même constat avec un Gigondas. Tour à tour, on devine le cassis, les fruits à noyau et confits, le kirsch, le gibier et le cuir. Cette appellation est célèbre pour ses rouges très charpentés au premier abord, qui gagnent en rondeur par la suite. Leur caractère tannique s’épanouit alors pour votre plus grand plaisir.

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