Que boire avec du pain perdu ?

Que boire avec du pain perdu ?

Moelleux et délicatement croustillant, d’une douceur envoûtante, généreux… Impossible de résumer le caractère réconfortant du pain perdu en un seul mot. Au goûter ou au dessert, dans sa version la plus simple ou revisité par la cuisine gastronomique, il est déclinable à l’infini et séduit tous les palais. Mais savez-vous avec quels vins le sublimer ?

Et s’il occupe désormais une place de choix dans notre quotidien culinaire, c’est parce qu’il a su traverser les siècles avec brio. En effet, il est l’un des plus anciens desserts connus. Son origine remonte à l’Antiquité, époque à laquelle on en retrouve les premières traces écrites. Il était alors frit à l’huile et agrémenté d’un peu de miel. La recette que nous réalisons aujourd’hui date, elle, du XVIIème siècle. C’était un plat populaire, destiné à utiliser le pain rassis à l’aide d’ingrédients peu onéreux. Mais petit à petit, sa gourmandise l’a rendu incontournable, jusqu’à atteindre la table du roi Henri IV qui en était, selon la légende, un grand amateur. Un honneur qui lui permettra ensuite de traverser les frontières et d’être surnommé french toast dans les pays anglo-saxons. Que vous aimiez le préparer avec les restes de pain de la veille ou une belle tranche de brioche, servi dans sa forme la plus simple ou nappé de caramel, de chocolat fondu, de crème fouettée avec des fruits frais, il existe une myriade de cuvées qui le rendront encore plus délicieux.

Seul ou fruité, un blanc doux

Vous le savez, le sucre appelle souvent le sucre. Ce n’est donc pas un hasard si les vins blancs doux sont les compagnons idéaux du pain perdu. Attention cependant à sélectionner des flacons avec une belle trame acide pour éviter de terminer le repas sur trop de lourdeur.
Un Coteaux-du-Layon venu de Loire sera idéal. Au nez, les agrumes rencontrent les fleurs blanches, les fruits exotiques, les fruits secs, et une pointe de minéralité qui équilibre l’ensemble.
Vous pouvez aussi partir dans le bordelais, non pas à Sauternes, mais chez son voisin moins célèbre, Loupiac. L’appellation délivre des vins d’une élégance rare qui font la part belle aux fruits confits et au miel. Avec les années, on voit apparaître des touches de fruits secs et de grillé qui seront magnifiques en compagnie du pain perdu. Voluptueux et structurés.
Un Jurançon, dans le Sud-Ouest, également. Il se distingue par ses notes de miel, relevées d’épices comme la noix de muscade, la cannelle et le girofle, et de fleurs blanches. La bouche est concentrée, sans jamais perdre de sa délicatesse naturelle.
Enfin, bousculez les codes avec un Vouvray demi-sec de Loire. Ce vin effervescent impressionne par ses arômes de brioche et de noisette qui feront écho à ce mets. Rondeur et vivacité au rendez-vous.

Avec du chocolat ou du caramel, un vin muté

Bien entendu, le caramel ou le chocolat ne sont pas au centre du plat et sont ici pour souligner le pain perdu. Toutefois, ils emmènent des saveurs supplémentaires plus marquées avec lesquelles il vous faudra composer. Pour leur répondre, misez de préférence sur des vins de liqueur, soit des vins mutés avec des eaux-de-vie locales, qui démontreront plus de puissance, avec un petit côté oxydatif. Un Macvin du Jura par exemple. Très aromatique, il délivre des fragrances de noix et de caramel qui seront parfaites ici.
Un Pineau des Charentes aussi, notamment un peu âgé pour profiter de ses parfums de rancio. Sa rondeur enveloppe le palais, sa puissance s’oppose à celle du chocolat et sa longueur vous laissera sans voix.
Dernière option, un Floc de Gascogne agréable et vif. Gras, persistant et harmonieux.

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