Que boire avec des artichauts ?

Légume plein de bienfaits aux multiples facettes gastronomiques, l’artichaut se décline à l’infini dans nos assiettes pour notre plus grand plaisir ! En vinaigrette, à l’huile, ou encore en soupe, découvrez vite avec quelles cuvées le sublimer.

C’est un chardon domestiqué certainement originaire d’Afrique du Nord. Son nom est d’ailleurs un dérivé de l’arabe ardi-chouki. Il faudra attendre la fin du Moyen-Age pour le voir arriver en Europe, d’abord par la Sicile, puis le Sud-Est de la France. Selon la légende, Catherine de Médicis et Louis XIV en étaient particulièrement friands et ont largement participé à son succès. Il n’en fallait pas plus pour que les explorateurs français et espagnols l’embarquent dans leurs valises et l’exportent sur le continent américain.

Vert ou violet, petit ou imposant, l’artichaut aime le soleil et est assez facile à cultiver. On peut le déguster cuit ou cru, avec simplicité ou au cœur de recettes sophistiquées, pour profiter de sa chair fine et de sa saveur raffinée. Et côté vin, on choisit… un blanc, mais pas n’importe lequel !

Artichaut vinaigrette et tension

Des feuilles croquantes, une vinaigrette bien relevée à la moutarde et le tour est joué ! Avec ce mets du quotidien, on se tourne vers un blanc agréable, accessible et marqué par la tension.
En Loire, un Muscadet Sèvre-et-Maine. Issu du Melon de Bourgogne, il est surtout connu pour être un allié des fruits de mer, mais sait aussi souligner la finesse des légumes. Il dégage des fragrances fruitées et florales, avant de laisser place en bouche à une superbe fraîcheur minérale. Intense, riche, concentré et suave, avec une remarquable vivacité.
En Alsace, laissez-vous surprendre par un Sylvaner. Ce cépage très aromatique évoque l’acacia et le citron. Joliment aérien, on adore sa typicité et son acidité qui en font un véritable vin de plaisir. A la fois délicat et désaltérant, il saura magnifier l’artichaut travaillé de cette manière sans jamais prendre le pas sur son goût subtil.

Soupe d’artichauts et gras

La soupe, plat réconfortant par excellence, appelle un vin qui l’est tout autant. Ce sera le cas d’un blanc complexe, avec du gras et de la matière.
Pour cela, départ en Vallée du Rhône. Si l’appellation Châteauneuf-du-Pape est devenue célèbre pour ses rouges, elle façonne également des blancs amples et structurés qui valent le détour. Leur bouquet fait la part belle aux agrumes, à la poire, à la mangue, au fruit de la passion, aux amandes grillées, aux fleurs blanches et parfois au miel. De quoi envelopper le palais et ce mets rustique.
Même constat avec un Meursault venu de Bourgogne. Ici, le Chardonnay est empreint de chaleur grâce à ces terres gorgées de soleil. L’aubépine rencontre le citron, la mangue, l’abricot, la noisette, le tilleul et le beurre avec volupté. Continuez la dégustation et soyez conquis par sa corpulence et sa texture soyeuse. Impactant et d’une longueur impressionnante.

Artichaut barigoule et structure

Impossible de parler d’artichauts sans mentionner cet incontournable de la cuisine provençale. Seuls en entrée ou en accompagnement de viandes et poissons, ils électrisent les papilles des épicuriens par leur préparation savoureuse faite de vin blanc, quelques oignons, carottes, tomates, lard fumé, le tout réveillé par un peu de jus de citron et de persil.
Jouez sur un accord local avec un Côtes de Provence épicé. Les notes de fenouil, de poivre, d’acacia et de genêt se succèdent. Il est structuré et se termine sur une délicieuse finale fraîche.
Autre possibilité, un Cassis discret et plein de finesse. Les parfums de résine de pin se mêlent à ceux du coing et du citron. Rond, gras et persistant.

Découvrez notre recette originale et délicieuse de la quiche aux artichauts !