Viticulture : les biostimulants pour lutter contre le réchauffement climatique

Viticulture : les biostimulants pour lutter contre le réchauffement climatique

L’interminable semaine de canicule qui vient de sévir à seulement quelques jours des vendanges à engendré de graves brûlures sur les grappes notamment sur les cépages blancs dans le sud de la France. Cet incident inédit remet une nouvelle fois la réalité du réchauffement climatique sur le tapis. Face à cette problématique indéniable, des solutions doivent être trouvées afin d’assurer la pérennité des vignobles.

Avez-vous déjà entendu parler de l’application de biostimulants en viticulture ? De quoi parle-t-on exactement ? Quels sont leurs usages ? Sont-ils une solution afin de lutter contre la sècheresse ?

Que sont les biostimulants ?

Les biostimulants, ou phytostimulants, regroupent un large panel de spécialités commerciales permettant de stimuler le processus de nutrition des végétaux. Ces produits peuvent contenir des organismes vivants, comme des bactéries ou des champignons, ou diverses matières actives d’origine naturelle ou synthétique. Ils ne rentrent pas dans la catégorie des fertilisants (les engrais) à proprement parler parce qu’ils ne nourrissent pas directement les plantes. Ils agissent sur l’amélioration de leur nutrition en favorisant l’absorption, la disponibilité, des éléments essentiels à leur croissance.

Quels sont les usages des biostimulants ?

Une culture bien nourrie sera plus forte pour affronter les accidents de la vie. Une réalité qui peut aussi s’appliquer à l’être humain...
Les plantes sont soumises à des stress biotiques, c’est-à-dire déclenchés par des organismes vivants phytopathogènes (lisez notre article sur les maladies de la vigne), des ravageurs, ou des stress abiotiques, températures excessives, sécheresse, grêle...
L’application de biostimulants va principalement renforcer leur résistance aux stress abiotiques et ainsi améliorer le rendement et la qualité des récoltes.

En viticulture, les biostimulants sont-ils une solution afin de lutter contre le réchauffement climatique ?

En viticulture, les biostimulants sont utilisés afin d’optimiser le métabolisme de la vigne, sa croissance, sa floraison, la maturation des raisins, en vue de mieux tolérer les aléas climatiques.
Leur développement est relativement récent. Il est concomitant au réchauffement climatique, qui amène les vigneronnes et vignerons à se remettre en question et à adapter leurs pratiques (pour en savoir plus, lire nos articles Changement climatique, quels impacts sur la vigne et le vin de demain ? et Changement climatique, comment les vigneronnes et vignerons s’adaptent à Dame Nature ?).

La société ADAMA a conçu un biostimulant, VignExel®, à base d’extraits de plantes qui favorise l’enracinement, l’activité photosynthétique, la reprise de croissance post-stress.
Des essais menés sur le terrain, en condition de stress hydrique, montrent notamment une réduction du flétrissement (de 40%) et du jaunissement des feuilles (de 50%) suite à 3 applications de ce produit.
Bio 3 G a lancé Vitality, à base d’algue, silice et molybdène, qui améliore la résistance de la vigne aux coups de chaud et à la sècheresse en stimulant sa vitalité.
La start-up bordelaise Bioboon se différencie en proposant des biostimulants plus performants issus d’ingrédients locaux, vendus en circuit court, accessibles à tous les agriculteurs.

S’il est maintenant avéré que les biostimulants aident la vigne à résister à des températures excessives et au manque d’eau, leur coût mérite d’entrer dans la balance. Seront-ils accessibles à toutes les exploitations viticoles ? Les consommateurs auront-ils les moyens d’assumer l’inflation qui touche déjà de plein fouet nos cuvées préférées ?

Publié , par
Mise à jour effectuée

Vous aimerez peut-être


Nos derniers articles

Tout afficher