Tour du monde des vignobles : le Liban

Tour du monde des vignobles : le Liban

Considéré historiquement comme l'un des berceaux de la viticulture, le vignoble libanais prend de l'ampleur d'année en année et bénéficie de plus en plus d'attention. Ainsi, la surface de vignes destinées à la production est en constante augmentation et il est de même pour la notoriété des viticulteurs. Ces domaines attirent désormais de grands noms tels que Stéphane Derenoncourt, œnologue consultant au Château Marsyas.

Des vins ensoleillés

Fer de lance des vignobles de méditerranée orientale, avec Chypre et Israël, le Liban produit des cuvées puissantes et concentrées, très représentatives de ces vins provenant de pays chauds et secs. Ici, les vignes ne connaissent quasiment aucune maladie et bénéficient d'environ 300 jours d'ensoleillement par an. Un emplacement idéal pour la viticulture qui a vu son nombre de producteurs passer de 3 au début des années 90 à plus de quarante aujourd'hui. Si les productions restent encore confidentielles (autour de 50 000 bouteilles par an), on a cependant vu émerger des domaines qui ont su s'imposer sur la scène internationale tels que les châteaux Kefraya ou Ksara.

Une mosaïque de terroirs

Entre les montagnes, l'influence de la mer, la faible pression parasitaire et la richesse naturelle des sols, les vignes libanaises profitent de conditions optimales pour leur développement. L'épicentre de la viticulture moderne se trouve dans la Vallée de Bekaa. C'est en son cœur, où les réserves en eau sont généreuses et les températures nocturnes fraiches, qu'est produit l'essentiel des vins de qualité de la région. Kefraya, Khirbit Qanafar, Mansoura, Amiq, Qab Elias…la majorité des vignobles reconnus se trouvent ici. Mais la viticulture libanaise, longtemps limitée à cette vallée, s'est depuis étendue à d'autres parties du pays.
En effet, on trouve également des vignes à environ 1 000 mètres d'altitude dans les collines surplombant Zahlé offrant des vins jouant sur la fraicheur, ainsi que dans les régions arides d'Hermel et Balbeek. Cette dernière, ancienne cité grecque considérée comme le centre viticole le plus réputé du Liban, abrite le célèbre temple de Bacchus.

Du Chardonnay à l'Obeidi

Le Liban ne disposant pas de cépages rouges indigènes, les viticulteurs y ont introduit des variétés étrangères. S'il y a eu une grande tendance autour des cépages résistants du bordelais et du Rhône, avec le Cabernet sauvignon, la Syrah ou encore le Merlot, la situation a quelque peu changé. Depuis quelques années, les vignerons ont commencé à se concentrer sur des cépages venus de climats plus chauds et secs de régions méditerranéennes, capables d'offrir une expression plus authentique de ces terroirs. C'est ainsi que le Cinsault, le Grenache, le Carignan, le Mourvèdre et, à plus petite échelle, le Tempranillo ont fait leur arrivée dans ce vignoble. En blanc, si le Chardonnay, le Sauvignon et le Muscat sont rois, on note une grande croissance de l'Obeidi, cépage autochtone utilisé pour produire l'Arak (eau-de-vie traditionnelle), qui connaît aujourd'hui une belle reconnaissance de la part des viticulteurs.

Lisez notre précédent Tour du monde des vignobles : le Royaume-Uni.

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