Qu’est-ce que le débourrement de la vigne ?

Qu’est-ce que le débourrement de la vigne ?

Le débourrement de la vigne lance le départ d’un nouveau millésime. Mais que se passe-t-il exactement ? Quels sont les risques associés ?

Le débourrement ou le réveil d’une belle endormie

Quelques semaines après les vendanges, suite à l’arrivée des premières gelées, les feuilles de la vigne tombent. La plante entre alors dans une longue phase de repos hivernal (ou repos végétatif) bien mérité. C’est alors que les vigneronnes et vignerons peuvent débuter la taille de vigne, un travail de longue haleine, essentiel pour les récoltes à venir (voir notre article Pourquoi taille-t-on la vigne ?).

Au début du printemps, mi-mars, début avril, la remontée des températures réveille la vigne. Les petits bourgeons sélectionnés méticuleusement pendant la taille augmentent de volume, leurs écailles s’écartent en laissant apparaître la villosité (nommée bourre ou coton) qui les a protégés du froid hivernal, puis les prémices des premières feuilles.

En viticulture, le débourrement de la vigne peut être divisé en trois stades distincts : bourgeon dans le coton, pointe verte (on peut observer la pointe de la pousse), sortie des feuilles rassemblées en rosette.

La date de débourrement varie selon les cépages

L’époque du débourrement des différentes variétés est une propriété génétique.
Il y a des cépages précoces, Chardonnay, Merlot, Pinot Noir, alors que d’autres sont plus tardifs, Cabernet Sauvignon, Cinsault, Riesling.

Lors d’essais conduits sur une collection de cépages situés sur une même parcelle, on a pu noter des écarts de dates moyennes de débourrement de 11 jours entre le plus précoce, le Chardonnay, et le plus tardif, l’Ugni Blanc.

Ces différences peuvent sembler insignifiantes, sauf si on aborde le sujet sensible des gelées de printemps...

Quels sont les risques associés au débourrement ?

Le risque majeur est incontestablement la gelée, celle qui fait trembler les vigneronnes et vignerons à l’annonce de températures nocturnes négatives qui entraîneront la mort des jeunes bourgeons et, par conséquent, l’absence de grappe.

Il est donc très important d’adapter, dès la plantation de la vigne, un cépage à son terroir (voir notre article Plantation de la vigne, comment choisir un cépage ?). Une variété à débourrement tardif doit être privilégiée sur une vigne sensible aux gelées, située en fond de vallée ou entourée de haie, parce que favorable à la stagnation de l’air froid.

De même, une parcelle en zone gélive, sera taillée plus tardivement afin de retarder son débourrement et de limiter ce risque climatique.

Ces jolis bourgeons, tendres à souhait, peuvent aussi faire le quatre-heures de certains ravageurs, comme les escargots ou les lapins (dans les jeunes vignes).

Le débourrement lance aussi le début de la sensibilité à certaines maladies de la vigne comme le mildiou.

Pour en savoir plus, voir nos articles :
Les ravageurs de la vigne
Les maladies de la vigne

En fait, le débourrement, c’est une nouvelle aventure qui commence pour la vigne...

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