Que boire avec un pastasotto ?

Que boire avec un pastasotto ?

Connaissez-vous le pastasotto ? Comme son nom l’indique, il s’agit d’un plat de pâtes préparé à la manière d’un risotto. Et pour en cuisiner un aussi inratable que savoureux, suivez la recette de pastasotto de notre reine des fourneaux, Margaux. Quant à moi, je vous aide à sélectionner le vin idéal pour l’accompagner.

Avec ses tomates séchées, sa burrata et ses feuilles de basilic frais, ce pastasotto est un mets convivial aux notes ensoleillées, parfait pour le retour des beaux jours. Et pour encore plus de gourmandise, ajoutez des échalotes, un peu de vin blanc, des cœurs d’artichauts fondants, des pignons de pin croquants et une pointe de parmesan. La finesse de la burrata, son onctuosité, son gras aussi, rencontrent la puissance des tomates séchées et du basilic. Des goûts puissants, une belle acidité, et un ensemble à l’accent définitivement sudiste. Alors, avec quelles cuvées en profiter ?

Un vin blanc sec

Avec ce mélange détonnant, partez en Bourgogne pour dénicher un vin de Chablis. Ce terroir unique riche en petites huîtres fossilisées offre une acidité et une minéralité remarquables aux cuvées qu’il produit. Le bouquet oscille entre fragrances de pomme verte, de silex, de citron, de pamplemousse, de menthe, de tilleul et de violette. On retrouve la pierre à fusil au nez comme en bouche. Une incroyable finesse.

Toujours en Bourgogne, optez pour un autre cépage, l’Aligoté. Ce nectar singulier délivre tour à tour des notes d’acacia, de citron, d’aubépine et de pomme. Il se fait tendre, léger et élégant, avec beaucoup de caractère et une finale vive.

De l’autre côté de l’hexagone, la Loire, et plus précisément Sancerre, seront également un excellent choix. Le Sauvignon Blanc propose des arômes d’agrumes, de fougère, de buis ou de pierre à fusil selon les terroirs. On préfèrera ceux issus des caillottes, des terrains très pierreux qui donnent des vins sur la légèreté et la structure.

Départ vers le sud pour des accords qui sonnent presque locaux avec ce mets. En Provence, nous posons nos valises à Cassis. Si ses vins sont parfumés, ils ont un nez discret. Les agrumes se mêlent au coing, au citron et à la résine de pin avec subtilité. Moelleux, rondeur et gras au rendez-vous. Et pourquoi ne pas faire un crochet par le Portugal ? Un Vinho Verde sera du plus bel effet ici. A savourer dans sa jeunesse et souvent réservé à l’apéritif (lisez notre article A la découverte du Vinho Verde, il peut pourtant relever certains plats comme ce pastasotto. Perlant, il réveille les papilles et met en appétit grâce à ses touches d’agrumes et de fleurs, ainsi que sa jolie minéralité.

Ou un rosé méditerranéen

Ce plat s’accommodera parfaitement d’un vin rosé méridional. Retour en Provence avec l’appellation Palette. Ses rosés de saignée, une méthode de production particulière où le processus de vinification débute comme un vin rouge, sont marqués par une structure fruitée. Ils sont largement dominés par les fruits rouges, la cerise et la fraise en tête. Du gras, de la rondeur, et une surprenante touche de balsamique en finale.

Un Coteaux d’Aix-en-Provence sera aussi intéressant. Le Grenache, le Cinsault et la Syrah, cépages majoritaires ici, sont synonymes de notes de pêche, de genêt, de tilleul et d’écorce de pin. Attaque souple et explosion de fraîcheur.

En Vallée du Rhône, tentez l’expérience d’un Costières de Nîmes. Il sera floral et fruité. Son équilibre entre rondeur et acidité permettra d’envelopper la tomate sans la brusquer, avec délicatesse.

Enfin, dans le Languedoc, un Minervois s’impose. La garrigue y rencontre le fruit au nez. La fraise, la grenadine et le cassis surtout. Il est frais et puissant, avec une longue finale.

Publié , par
Mise à jour effectuée

Vous aimerez peut-être


Nos derniers articles

Tout afficher