Viticulture durable : le point sur les techniques

Viticulture durable : le point sur les techniques

Privilégier une viticulture respectueuse de l’environnement nécessite la maîtrise de nombreuses pratiques. Ainsi, les viticulteurs qui souhaitent produire ce style de vins doivent les connaître sur le bout des doigts et les mettre en place aux meilleurs moments. Apprenez tout des principales techniques servant à les délivrer.

Engrais verts et enherbement pour stimuler l’activité biologique

De la moutarde à l’avoine, de multiples plantes et fleurs recouvrent de plus en plus nos vignobles favoris. Et elles n’ont pas été choisies au hasard, chacune jouant un rôle particulier. Cette couverture végétale installée entre les rangs est une méthode ancestrale qui a été perfectionnée avec le temps. De manière générale, elle est cultivée pour augmenter la fertilité du sol. Mais ce ne sont pas ses seuls atouts. Elle en améliore également la structure grâce à la création d’un système racinaire qui permet à l’eau et à l’air de mieux pénétrer et protège donc contre l’érosion. Elle constitue aussi un apport majeur en nutriments et minéraux, notamment car elle en transforme certains en une forme assimilable par la vigne. Il y a plus de matière organique, l’activité biologique est stimulée et la vigne se développe mieux. De plus, elle est un avantage pour la biodiversité.

Tisanes, décoctions et infusions pour renforcer la vigne

Les préparations à base de plantes sont d’excellentes alternatives aux produits phytosanitaires et permettent de réduire largement les doses de cuivre et de soufre. Dans l’ensemble, elles préviennent les maladies, renforcent les défenses de la vigne, limitent les traitements et servent de répulsif contre certains ravageurs. Elles sont pulvérisées tout au long de l’année en doses homéopathiques de 100g par hectare, ce qui représente un travail minutieux puisque la moindre humidité est dangereuse ; Il faut donc agir avant et après les pluies. Les plantes consacrées à leur confection peuvent être achetées ou cueillies sur le domaine et infusées séchées ou fraîches. A titre d’exemple, l’osier et la prêle sont des éléments efficaces pour lutter contre les champignons tels que le mildiou et l’oïdium. La valériane aide à résister aux épisodes de gel, souvent dévastateurs et la consoude est idéale pour stimuler la cicatrisation. Des vertus complémentaires qui nécessitent toutefois une grande connaissance de la part des viticulteurs.

Confusion sexuelle pour perturber les ravageurs

Dans les solutions alternatives aux insecticides, la plus connue et répandue est sans aucun doute celle de la confusion sexuelle. Elle est employée contre les vers de la grappe, des chenilles nuisibles capables de provoquer d’importants dégâts. Celles-ci perforent les grains, ce qui occasionne des blessures qui favorisent l’installation de certaines maladies comme la pourriture grise. Le principe est simple : des diffuseurs de phéromones de synthèse sont installés dans le vignoble, ils désorientent les mâles qui deviennent alors incapables de localiser les femelles. Ils perturbent leur activité sexuelle pour empêcher leur reproduction et ainsi réduire leur population. Une technique précise qui n’atteint pas le reste de la faune et préserve donc la biodiversité. Toutefois, elle n’est véritablement optimale que sur une surface de 5 hectares minimum.

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