Certification Terra Vitis : épisode 4 de la websérie Toutlevin

Certification Terra Vitis : épisode 4 de la websérie Toutlevin

Le travail de Didier Avenet, certifié Terra Vitis depuis 2008 consiste à produire le meilleur raisin pour livrer à la cave coopérative.
Nous sommes en automne.

L’observation de la vigne pour la préservation du patrimoine végétal

Les vendanges sont terminées, la taille n’a pas encore commencé : c’est une période de repos végétatif. Ce temps est mis à profit pour remplacer les piquets, faire un point sur l’état du vignoble et des ceps de vigne. Le cépage régional, le Chenin, est confronté à une maladie du bois qui fait perdre entre 5 et 10 % des ceps tous les ans.
Jusque dans les années 2000, certaines solutions étaient disponibles pour éradiquer cette maladie. Désormais, la seule solution est d’observer la vigne pour prévenir la maladie. La démarche Terra Vitis contribue beaucoup à cette pratique puisqu'elle invite à l’observation de la vigne, du sol et plus globalement de l'environnement afin de prévenir les maladies tout en adaptant ses pratiques et en raisonnant ses traitements.

Des méthodes alternatives existent aussi comme le nettoyage du cep au niveau des plaies de taille : il s’agit d’enlever le champignon nommé l’Esca, le vecteur principal de cette maladie en réalisant un curetage à l’aide d’une petite tronçonneuse. »
L’intérêt est double :
- préserver toute l’originalité du cep qui représente l’ADN historique d’un vignoble, d’une parcelle ;
- conserver cette expression de terroir qui se manifeste bien mieux sur des vignes bien ancrées, avec des racines profondément installées.

Le travail collectif et l’amélioration continue

Didier Avenet a l'habitude de faire part de ses réflexions à une quinzaine de vignerons coopérateurs, tous certifiés Terra Vitis. Selon lui, rester isolé dans cette démarche, c’est aller à l’échec. Le principe de la certification est bien de partager les expériences individuelles et de faire avancer leur collectif de coopérateurs impliqués. Le but étant pour tous de produire le raisin le plus respectueux toujours dans l’intérêt du consommateur.
Ensemble, ils ont développé des méthodes alternatives aux semis d’engrais avec des couverts végétaux. Il s’agit d’amener durant l’automne des engrais verts, faire des semis de légumineuses et de céréales pour capter l’azote de l’air et les restituer ensuite au sol dès le printemps. Ils limitent ainsi les apports en azote chimique ou organique au bénéfice de la plante. Les défis environnementaux doivent être affrontés au lieu d’être subis.

Pour Didier Avenet, que signifie Terra Vitis ?

• Terra Vitis marque un changement complet des pratiques et des comportements vis-à-vis du métier. Le respect de la vigne est selon lui l’essentiel et il estime qu’il avait été un peu oublié.
• Réapprendre à observer avant de prendre des décisions, justifier une intervention : Terra Vitis est une certification inscrite dans une démarche de développement durable.
Didier Avenet aime comparer le développement durable à un tabouret à trois pieds que sont l’environnement, l’économie et le social. Si le tabouret n’a pas un de ses trois pieds, il perd en stabilité et tout s’écroule.
• Terra Vitis est l’expression même de cet équilibre qu’il est impératif de retrouver. Il est impossible de s’engager dans du développement durable sans une viabilité économique et sans une implication de l’homme. C’est là tout le sens de la démarche Terra Vitis.

Visionnez aussi l'épisode 2, l'épisode 3, l'épisode 5 et l'épisode 6 de la websérie !

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